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Mosh, Moah, Moh, qu’est-ce que c’est ?

Les hydrocarbures d’huile minérale (MOH) constituent un groupe diversifié de mélanges d’hydrocarbures comprenant des milliers de composés chimiques de structures et de tailles différentes, dérivés principalement du pétrole brut, mais également synthétisés à partir du charbon, du gaz naturel et de la biomasse.

L’EFSA (Agence européenne de la santé) identifie deux principaux types d’huiles minérales pertinents pour la sécurité alimentaire :

  • MOSH – Hydrocarbures saturés d’huile minérale
  • MOAH – Hydrocarbures aromatiques d’huile minérale

Ces substances sont des contaminants des aliments et sont donc potentiellement dangereuses pour la santé humaine. Du fait de leur présence dans les encres ou les adhésifs des emballages alimentaires en papier et carton, ces huiles minérales peuvent migrer vers les aliments.

Comment ces substances peuvent-elles se retrouver dans nos denrées alimentaires ?

  • Une contamination provenant de l’environnement (usure des pneus, gaz d’échappement de moteurs diesel, gaz…)
  • Une contamination par des lubrifiants utilisés dans les équipements de production (presses, lignes d’embouteillages…)
  • Une contamination issue de la migration à partir de matériaux et objets au contact des denrées alimentaires (les encres ou, ces huiles minérales peuvent migrer vers les aliments.)

Pour résumer il existe plusieurs types de contamination les MOH sont présents tout au long de la chaîne de fabrication en étant en contact avec des gaz d’échappement de tracteurs par exemple ou des huiles lubrifiantes utilisées pour les presses et enfin les adhésifs des emballages alimentaires en papier et carton mais aussi les encres d’impression. 

Quels seuils maximaux pour les MOAH ?

La Commission européenne a fixé des limites aux hydrocarbures aromatiques d’huiles minérales (MOAH) dans les produits alimentaires lors de la dernière réunion du SCOPAFF du 21 avril 2022, (compte-rendu rendu public le 17 mai).

Ces seuils correspondent aux limites de quantification (LQ) suivantes :

  • 0,5 mg de MOAH par kilogramme d’aliments secs à faible teneur en matières grasses (≤ 4 % MG) – pâtes, riz, farine ;
  • 1 mg de MOAH par kilogramme d’aliments secs à teneur supérieure 4 % de matières grasses – cubes bouillons, chocolat, pâtes à tartiner, pesto ;
  • 2 mg de MOAH par kilogramme pour les graisses et huiles, dont beurre et margarine

Pour l’Huilerie Moog, en tant que transformateur, l’objectif est d’être conforme à la règlementation européenne pour les MOAH. Pour les MOSH, il n’existe pas de limites officielles, nous suivons donc les recommandations du BNN.

Plus spécifiquement pour les huiles BIO PLANÈTE, les MOH (MOSH et MOAH) peuvent provenir :

    • Sur les olives, par exemple: d’émanation de microparticules de l’huile de moteur des engins utilisés lors de la récolte en oliveraie ou dans les champs.
    • Dans l’huile: de contamination par des graisses alimentaires utilisés lors des opérations sur le process de production.

Plusieurs actions ont été mise en place en interne depuis 2015 :

    • Un travail en collaboration avec les fournisseurs qui a déjà porté ses fruits et a permis de constater une minimisation de MOH (MOSH et MOAH).
    • Nous avons en effet sensibilisé nos fournisseurs avec une lettre d’information et des conseils pratiques
    • Nous avons adapté nos spécifications achats aux valeurs BNN et analysons systématiquement chaque lot
    • Par exemple, notre fournisseur d’huile d’olive DOP Italie, a mené une analyse poussée sur l’ensemble de son processus de production, ce qui a permis de baisser le seuil de Mosh.
    • Des recherches qui ont démontrées que la méthode de récolte exerce une influence sur une éventuelle pollution par MOH (MOSH et MOAH). En effet la récolte manuelle, en comparaison à des récoltes plus mécanisées, présente des teneurs en MOH (MOSH et MOAH) largement réduites. Nous favorisons donc à ce jour la récolte manuelle.
C’est donc un traitement étape par étape des sources potentielles avec un certain degré de mécanisation est nécessaire à la récolte. Au moment de la récolte et au cours du process de fabrication, les graisses alimentaires sont remplacées par des graisses végétales.

Le partage d’expérience et d‘expertise face à l’émergence de ces nouveaux contaminants est le principal axe de travail de l’huilerie afin d’assurer un accompagnement actif des partenaires.